Sur un promontoire rocheux et à coté des ruines d’un château fut construite à la fin du XIIe siècle, l’ancienne paroisse de San Nicolás de Bari à Alberuela de Laliena. Après une période où ce joyau roman fut sur le point de s’écrouler, il a récupéré aujourd’hui toute sa splendeur et sa richesse symbolique.

L’église possède une abside semi-circulaire à l’intérieur et un chevet plat à l’extérieur et une seule nef de forme rectangulaire sur laquelle s’ouvrent deux chapelles recouvertes de voûtes en berceau. Elle connut tardivement quelques réformes, les voûtes d’arêtes des deux premieres sections à l’arrière de la nef, en sont de bons exemples. Cependant, de son espace intérieur on remarque ses grandes dimensions et l’harmonie qui dérive de l’équilibre des proportions.
La voûte en berceau qui recouvre la nef et qui est renforcé d’arcs qui se terminent par des corbeaux aux décorations sculpturales, nous renvoie au XIIe siècle en se qui concerne sa construction.
À la hauteur du commencement des voûtes, une imposte de « ajedrezado jaqués » (damier en relief) parcours le mur de la nef et de l’abside, dont la voûte présente des peintures décoratives du XVIIIe siècle.

Dans l’abside il n’y a qu’une seule ouverture voûtée qui s’élargit vers l’intérieur. L’arc présente une double spirale encadrée par une moulure de ”ajedrezado jaqués” (damier en relief) et il possède une imposte décorée de rosaces et de feuilles d’acanthe gravées. La seule fenêtre symbolise le Christ, Lux mundi. Elle s’ouvre vers l’Est, endroit où se lève le soleil chaque matin, où se trouve le jardin d’Eden, d’où est arrivé le Christ lorsqu’il s’est fait homme (la Terre Sainte) et par où viendra le jour de la Fin des Temps. De cette manière, lorsque l’homme de l’époque romane entrait dans le temple, il passait symboliquement des ténèbres à la lumière, de la terre au ciel.
L’ouverture est encadrée par de belles colonnes attiques et aux chapiteaux sculptés d’êtres fantastiques, de bêtes et d’un chevalier armé, qui ont pour mission d’être les gardiens du temple.