Ce bâtiment correspond au type des palais aragonais, qui se caractérise par la sobriété de leurs formes, l’horizontalité italienne de la façade, embellie par le grand auvent en bois et l’expressivité de la galerie d’arcs, avec son élégante succession rythmique d’espaces ouverts et fermés.
La galerie d’arc en brique était le protagoniste indiscutable et l’élément toujours présent sur la façade de tous les palais aragonais de l’époque.
Elle était construite indépendamment du reste du mur: la maison terminait au sens stricte au faux plafond ; le reste n’était qu’une forme de couverture. Ni ses murs, ni ses espaces vides ne dépendaient de la répartition intérieure.
La fonction de support de la couverture et d’élément de ventilation, explique le succès de cette simple, pratique et belle formule.
L’auvent en bois était la culmination de la ligne de fermeture de la façade. Les auvents en bois les plus simples étaient formés par la prolongation des bouts de bois qui formaient la structure du toit. Ces auvents simples étaient utilisés sur les maisons modestes et sur les façades arrières des maisons plus élégantes. Leur largeur servait à écarter la pluie de la façade. Celui-ci est l’un des plus monumentaux de ce type pour la force plastique de sa splendide décoration de style classique et renaissance.
Aujourd’hui le Palais Argensola est un centre culturel qui accueille, entre autres, la Bibliothèque municipale, l’École de Musique et une Salle d’Expositions
Pendant des centaines d’années les murs de ce palais ont vus naître de nombreux habitants de Barbastro. Certains étaient anonymes, mais d’autres devraient occuper une place d’honneur dans l’histoire, comme les frères Argensola ou le général Ricardos.