PUEBLOS
Huerta se trouve au nord du Somontano, sur un territoire qui possède une si grande richesse historique qu’il est considéré par beaucoup comme un musée à ciel ouvert: le Parc Culturel de la Rivière Vero. Il se trouve, de plus, sur le chemin du Parc Naturel de la Sierra et des Canyons de Guara. Au bord du chemin et juché sur le versant de San Pedro, Huerta de Vero est un verger situé sur les berges du Vero. Sur ses rives, reposent des vestiges de moulins et de ponts dont il ne reste que quelques pierres.
Tandis que les potagers parsemés de cabanes sont soigneusement entretenus par les maraîchers, des vestiges de moulins et de vieux ponts, dont il ne reste que quelques pierres, dorment sur les rives. La fontaine nous parle de l’utilisation intelligente de l’eau.
Les maisons en terre et en pierre reflètent la vie quotidienne de ses habitants. Ses constructions sont simples et fonctionnelles. Elles sont parfaitement adaptées tant au milieu physique et géographique qu’à la tradition et aux besoins de ses bâtisseurs. Le village se distingue par de magnifiques portails, dont certains sont ornés de signes géométriques et de patios empierrés. Les symboles solaires et les roses à quatre pétales gravés sur les voussoirs des vielles portes des maisons renferment une signification qui s’est perdue dans le temps.
Ses rues, aux pentes abruptes, intimes, dignes d'autres époques, conduisent naturellement à l'Eglise. Au XVIIIe siècle, on superposa au temple roman, un espace complètement rénové et monumental, s’inspirant de modèles baroques populaires.
La fête de San Fabián et San Sebastián, qui a lieu le 20 janvier, est accompagnée de feux nocturnes. Le 15 mai, Huerta de Vero honore San Isidro avec la typique soupe paysanne aux haricots. Le pèlerinage au sanctuaire de Santa María de Dulcis à également lieu au mois de mai. Le cycle culmine avec les fêtes de ce village en l'honneur de la vierge d'août. La « Noche de Ánimas », est célébrée en l'honneur des défunts. Une tradition qui se poursuit encore de nos jours et qui consiste à évider des citrouilles pour les éclairer avec des bougies placées en leur coeur.
La municipalité de Hoz-Costean, comprend les localités de Montesa, Hoz de Barbastro, Salinas de Hoz, Costean et Guardia (aujourd’hui abandonnée), elles se trouvent toutes aux alentours de la Sierra de Salinas.
Sur ses flancs les terrasses arrachent à la colline de petits morceaux de terre où traditionnellement on plantait des oliviers ou des amandiers. La plaine fut occupée récemment par de grandes extensions de vigne, bien que l’olivier continue à donner travail et richesse aux habitants de cette terre. Du haut de ses 704 m. d'altitude, ce village est un des miradors les plus spectaculaires du Somontano.
L'utilisation quasi exclusive de la pierre définit un paysage urbain aux tonalités rosâtres aux textures rugueuses, dans lequel les constructions sont regroupées en deux quartiers bien différenciés. Les maisons présentent de beaux exemples de ferronnerie, tels que ces heurtoirs aux formes animales.
L'église paroissiale, consacrée à Santa María Magdalena, fut érigée au XVIIe siècle sur les restes d'un château médiéval. Son architecture présente différents styles: gothique (voûtes en croisée d'ogives), Renaissance (coupole avec caissons sur la croisée du transept) et mudéjar (dans la décoration en plâtres des arcs).
Célèbre ses fêtes patronales le 22 juillet en l'honneur de Santa María Magdalena.
La petite localité de Permisán, comprise dans la municipalité d’Ilche, se trouve sur la plaine agricole au sud de la Comarque du Somontano.
L’élément le plus remarquable est l’ensemble composé par le Palais fortifié et l’église paroissiale de los Ángeles (XVIe siècle). Le Palais se compose de deux volumes: un grand bloc quadrangulaire en pierres de taille de 20 x 14 m., utilisé comme habitation, et une tour carrée de 6 m de côté au caractère défensif, qui se dresse dans un coin. La tour était remarquable par sa hauteur jusqu’à ce que son corps fut rapetissé par une galerie d’arcs en brique. Sur ses murs, de grandes ouvertures furent ouvertes pour y loger des pièces d’artillerie.
La construction de l’église est simple, elle n’a qu’une seule nef et un chevet droit, elle est adossée au Palais et date de la même époque.
Les habitants d’Asque et de Colungo (villages qui appartiennent à cette municipalité) communiquaient traditionnellement par le Pont du Diable, construit à un endroit spectaculaire dans le canyon de Fornocal.
Colungo est un endroit parfait pour faire des excursions, pour s’approcher des ponts du Canyon de las Palomeras et de las Gargantas et pour contempler les Abymes qui s’ouvrent entre les conglomérats du Fornocal.
Une promenade dans le village, nous fait découvrir d’anciennes maisons de maîtres des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, comme Casa Notario, Casa Broto et Casa Avellanas.
L'Eglise paroissiale, consacrée à Nuestra Señora del Pilar, de style gothique tardif, fut édifiée au XVIe siècle. Les nombreuses marques de tailleurs de pierre sur l'extérieur témoignent de l'équipe qui travailla à sa construction sous la direction du grand maître Joan Torón.
Comme à beaucoup d’autres endroits du Somontano, on utilisait, traditionnellement, le vin aigre dans la distillation de l’eau de vie; aujourd’hui, on y élabore des liqueurs de café, de thé, de fruits rouges, de marc et surtout, d’anis qui ont rendu Colungo célèbre.
À l’endroit appelé la Demba de Nadal, aux alentours du village, on conserve une “oliveraie” millénaire, qui selon les habitants, fut planté par les “maures”. Tous les ans son propriétaire obtient une récolte excellente.
Le Centre d’Interprétation de l’Art Rupestre est le lieu d’information et le point de départ d’un passionnant voyage dans la préhistoire du Haut Aragon au travers des peintures rupestres du Parc Culturel de la Rivière Vero.