La structure et la décoration intérieure du temple correspondent au pure style roman de la fin du XIIe siècle: une abside semi-circulaire, une nef couverte de voûte en berceau, des demi colonnes aux chapiteaux grossièrement décorés de motifs végétaux et géométriques ...

La construction se prolonge dans le temps pour atteindre le XIIIe siècle où les influences gothiques sont évidentes sur les voûtes et les arcs, légèrement brisés, comme sur son impressionnante porte à vousseaux.

Au XVIe siècle, les deux chapelles latérales furent reformées, elles s’ouvrent sur la première section de la nef par le biais de monumentales portes de la renaissance. 
L’inscription qui apparaît à l’extérieur près de la porte, fait probablement référence à cette agrandissement ?: SpiN OSA ME FE ANO 1577

La chapelle du côté sud est recouverte d’une voûte en croisée d’ogive étoilée, tandis que celle du côté nord, au XIXe siècle, fut recouverte d’une voûte elliptique.
La porte est le lieu de passage obligé pour accéder à l’intérieur du temple et elle représente la frontière entre le monde extérieur et intérieur, un lieu de prière et de contemplation.

Elle est composée de 6 archivoltes toutes de différentes formes, formant un entonnoir, de telle manière que l’ouverture acquière une forme voûtée. Les archivoltes descendent sur des colonnes adossées avec des chapiteaux historiés. Le trou d’accès est déprimé et la superficie semi circulaire au dessus s’appelle le tympan.

Cet espace offre de multiples possibilités pour y disposer des bas-reliefs et il permit à l’artiste médiéval de couvrir toute la superficie.

De ses six archivoltes, deux présentent un échiquier et une décoration géométrique et la plus interne est décorée de métiers médiévaux (un berger, un chevalier, un musicien, un fabricant de tuile). Au centre apparaît la figure de Dieu, bénissant.

Sur les chapiteaux sont représentés la Pesée des actions de l’âme au moment du Jugement Final, Adam, Eve et l’Arbre de la Vie ou l’Expulsion du Paradis, bien qu’ils soient en très mauvais état.

Sur le tympan apparaît l’Epiphanie. La Vierge Mère dans la scène de l’Adoration par les Rois Mages, où ils symbolisent les trois âges de l’homme: jeunesse, maturité et la vieillesse. Sur un côté de la scène, la vielle figure de Saint José parait être absente, avec le regard distrait et la tête nonchalamment appuyée sur le bras droit, comme celui qui attend dans un coin que se termine une réunion familiale qui n’en finit pas. 
Deux têtes de lions soutiennent le tympan, comme des corbeaux. Si nos maisons ont des chiens de gardes, la maison de Dieu mérite comme gardien du temple la splendide figure d’un félin avec une crinière et d’énormes dents.

Celui de droite tient entre ses dents une figure humaine. Cette représentation nous indique que le lion est le gardien d’un lieu sacré, dans lequel il faut pénétrer avec un esprit qui renaît et exempt de péché. L’image représente une mort initiatique et symbolise l’entrée à la connaissance et à la vie éternelle. 

 

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