Ce village qui appartient à la municipalité de El Grado, se trouve à 632 m. D’altitude. Coscojuela est érigé sur le flanc d’une colline, ces rues présentent donc un grand dénivelé.
Il se trouve près de la voie qui va vers les Pyrénées et les origines de la ville romaine de Monte Cillas lui sont liées. Les restes d’établissements romains correspondent à l’époque impériale, et perdurent jusqu’au Déclin de l’empire romain, IVe siècle après J.-C. Un important lot épigraphique des siècles I-II après J.-C se trouve en partie dans l’ermitage de Nuestra Señora del Socorro.
On a aussi conservé, au musée de Huesca un ensemble d’enterrements chrétiens tardifs, avec des stèles sépulcrales en mosaïque. Les mosaïques, aux tesselles de couleurs variées, représentent des morts ainsi que des légendes épigraphiques. Il existe une relation évidente entre le style des communautés chrétiennes africaines et ces sépultures. Cependant, les exemplaires de Coscojuela sont moins fidèles aux prototypes africains que ceux du Levant ou des baléares. Leur uniformité indique un court moment d’utilisation, entre 305 et 383. L’une des stèles correspond à un presbytère.
À l’extrême Est de ce petit village, se trouve la paroisse, dédiée à Saint Michel Archange. Ce temple, bien que construit au XVIe siècle, subit d’importantes reformes durant les premières décades du XXe siècle: on ouvrit une porte en arc ; les voûtes, comme celles en croisée d’ogive, furent décorées de nervures fines aux formes courbées et très dynamiques; le haut choeur, à l’air moderne et auquel on accède par un escalier en colimaçon, contribua à transformer l’espace intérieur du temple. La combinaison de matériel utilisé, (pierre, brique, pierre de taille), ainsi que l’existence d’ouvertures bouchées sur plusieurs de ses murs, sont des indices des nombreuses modifications qu’a connues la construction du temple au cours des siècles.