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Le sanctuaire possède plusieurs dépendances (maison, cours, basse cours, portiques...) dont l’église est le bâtiment principal. Le temple actuel, construit entre les XIVe et XVe siècle à en juger par les éléments architectoniques qui le constituent, est composé d’une nef sur laquelle s’ouvrent plusieurs chapelles ajoutées postérieurement. L‘intérieur est remarquable pour l’harmonie de ses proportions, pour l’excellent travail de taille de pierres et pour la sobre élégance des nervures de la voûte et des supports sur lesquels elle repose.

La beauté du lieu fait de la procession qui y est célébrée le Vendredi des Rameaux une authentique fête où l’on peut profiter de la nature environnante.

 

  • Estadilla. Santuario de la Carrodilla 2
  • Estadilla. Santuario de la Carrodilla 3
  • Estadilla. Santuario de la Carrodilla 4
  • Estadilla. Santuario de la Carrodilla 5
  • Estadilla. Santuario de la Carrodilla

 

La Chapelle du Santo Cristo, construite au XIIe siècle, se trouve en haut du congosto d’Olvena, à un emplacement spectaculaire où se trouve la forteresse qui contrôlait la confluence des rivières Ésera et Cinca.

Le temple occupe la partie la plus orientale de la plateforme, tandis que le château devait  être situé sur le cimetière actuel. Il s’inscrit donc dans le large groupe de petits temples et de chapelles associés aux restes d’un château  et son caractère militaire est accentué par les deux meurtrières étroites profondément défensives, ouvertes sur le mur occidental.

Elle est de forme rectangulaire recouverte d’une voûte en berceau et elle possédait à l’origine une abside semi circulaire qui  tomba probablement en ruine et qui fut remplacé par un mur plat au XVIIIe siècle.

Deux contreforts ajoutés renforcent le mur nord. La porte s’ouvre en arc en plein cintre à vousseaux, à la facture simple et dépourvue de décoration.

 

  • Olvena. Via ferrata Santo Cristo 3 - copia
  • Olvena. Via ferrata Santo Cristo 3
  • Olvena. Via ferrata Santo Cristo 4
  • Olvena. Via ferrata Santo Cristo

 

La Chapelle de San Juan, construite à l’époque médiévale (XIIIe siècle), nous a été léguée avec de nombreuses modifications. Les restes que l’on observe dans ses alentours correspondent au tracé de l’église d’origine, de grande taille, à une seule nef de forme rectangulaire, deux sections et un chevet polygonal.

Près de ces restes archéologiques on peut admirer une sépulture anthropomorphe creusée dans la roche. La présence à cet endroit d’une tombe isolée, non intégrée dans une nécropole, reflète la distinction sociale et économique de l’individu qui y est enterré. A cette époque alors que la majorité des personnes était enterrée de manière anonyme dans de vastes cimetières communs, quelquefois de simples fosses, avoir une tombe était un signe de l’origine du défunt, duquel cependant, on ne sait rien.

S’agissant d’une personne aisée, il aura probablement été enveloppé, après sa mort, dans un suaire en toile blanche et veillé par ses proches, avant d’être transporté jusqu’au lieu de l’enterrement, accompagné d’un cortège solennel avec des lampions et des plaintes. Pendant le trajet, on écouterait des chants et des pleurs et les cloches redoubleraient pour faire fuir les démons.

À Peralta de Alcofea, à l’aube une cloche sonnait pour réveiller les paysans et à 11 heures, elle annonçait le moment où les femmes se mettaient en route vers les champs pour leur apporter la nourriture.

Si un passant se perdait dans la montagne, le son de la “clochette de San Juan” lui servirait de guide, car chaque soir, jusqu’à 6 heures en hiver et  8 heures en été, les habitants la faisaient sonner.

Mais en plus de rythmer la vie du village et de secourir les perdus, son son magique était capable d’éloigner les orages et la  grêle*.

La chapelle est dédiée à Saint Jean Baptiste, le saint le plus célébré en Europe. Depuis toujours, l’arrivée du solstice d’été est une des dates les plus importantes dans beaucoup de villages d’Europe. À cette date, la nuit des 23 et 24 juin, on célèbre la fête de Saint Jean Baptiste, c’est le jour où l’on commémore la naissance d’Isabelle, cousine de la Vierge Marie, 6 mois avant le solstice d’hiver et la Noël (naissance de Jésus). Cette fête s’accompagne d’une série de rituels, de pratiques et de coutumes, qui semblent remonter à l’époque pré chrétienne.

Cette nuit-là, la plus courte de l’année, on fête la victoire de la lumière sur l’obscurité et les feux jouent un rôle particulier dans ces rituels. Le Feu, héritier d’anciens cultes païens au soleil, éloigne les mauvais esprits, et l’aide à renouveler son énergie.

C’est une nuit magique où tout peut arriver: les plantes ont alors des propriétés particulières, les jeunes filles trouvent un fiancé et l’amour n’a pas d’attache, des enchanteresses, des femmes maures et des blanchisseuses se promènent librement près des rivières et des fontaines, les grottes secrètes sont tout à coup accessible aux mortels et les trésors cachés peuvent être découverts...

À Peralta, par le passé, avant le lever du soleil, des hommes et des femmes allaient chercher de l’eau de l’étang pour le matin s’y purifier. Ils plaçait aussi cette nuit là, une branche de "fendejos" (alfa) sur les noyers pour que les noix ne soient pas mangées par des vers.

 

  • Peralta de Alcofea. Ermita de San Juan

 

Sur un monticule qui domine le village, le canyon de La Clamor, le Canal du Cinca et les potagers, se dresse une chapelle en l’honneur de Saint Joaquín, patron de Peraltilla. La simplicité de l’extérieur et la modestie des matériaux utilisés dans la construction fait ressortir la décoration intérieure de cette œuvre baroque. La coupole recouvrant le presbytère est décorée de peintures populaires au thème cynégétique et profane. L’arc de triomphe d’entrée au presbytère est orné de plâtreries en stuc polychromé, semblables à celles des fenêtres qui éclairent la nef, encadrées de rocailles et d’autres motifs végétaux caractéristiques du baroque tardif.

 

  • Peraltilla. Ermita de San Joaquin 2
  • Peraltilla. Ermita de San Joaquin 3
  • Peraltilla. Ermita de San Joaquin 4
  • Peraltilla. Ermita de San Joaquin 5