Ruta de las ermitas
Ermitage de la Vierge du Chateau. Rodellar
L'ermitage est accroché sur les hauteurs d'une paroi rocheuse aux bords d'une grande falaise. De cet endroit nous pourrons profiter d'une vue exceptionnelle sur les aiguilles et les formations rocheuses du mystérieux canyon du Mascún.
Le chevet absidial, du XIIe siècle, est la partie la plus ancienne de cette construction, érigée à l'intérieur d'une petite enceinte fortifiée aujourd'hui difficilement appréciable. Au XVIIe siècle, sa nef fut agrandit, par l'ajout d'un nouveau corps.
Il était de tradition de se monter jusqu'à l'ermitage depuis Rodellar, lors d'une "romeria" (procession) qui avait lieu le 25 mars, en portant la Virgen del Castillo, et cela malgré la difficulté du chemin.
Ermitage de la Candelera. Salas Altas

La Candelera, par sa situation à 631 m d’altitude, est un authentique balcon naturel sur le Somontano d’où l’on peut apercevoir de nombreux villages: Hoz de Barbastro, le village abandonné de Guardia, Coscojuela de Fantova, Cregenzán, Burceat, Olvena, Estadilla, Fonz, Salas Bajas... tout comme les cimes du Turbón, San Gervás ou Buñero et des sierras comme Sis, Estada et la Carrodilla.
Selon la tradition locale, sur le lieu même où se dresse la chapelle il existait un château “des maures”, bien que l’on n’en trouve la trace écrite qu’à partir de l’époque médiévale sous la forme d’une enceinte fortifiée. Il dut jouer un rôle important dans la conquête chrétienne de Barbastro en 1101 par Pierre I.
De l’église romane d’origine n’est conservée que le mur nord, les corbeaux qui supportent la corniche et le tracé du temple. À l’intérieur, deux stèles funéraires en pierre nous rappellent le riche passé historique de ce lieu.
Depuis des siècles, on vénère, dans la chapelle, la Vierge de la Candelera, patronne de Salas Altas. L’image en marbre blanc remplaça l’ancienne qui fut détruite pendant la Guerre Civile, à laquelle on attribuait de nombreux miracles et prodiges comme celui de suinter abondamment ou d’en finir avec la sécheresse. Les habitants des villages de Salas Altas, Salas Bajas, Huerta, Pozán, Castillazuelo, Cregenzán, Guardia et Hoz de Barbastro y venaient en pèlerinage.
La chapelle de La Candelera garde, jalouse de son riche passé historique, les vestiges d’un campement ibère et d’un village médiéval: stèles funéraires, tombes rupestres, restes d’une muraille... On peut encore entendre les échos de légendes de rois et de princesses maures qui y vécurent…
On y vénéra l’image de la Vierge de Salas jusqu’aux premiers siècles du Moyen Âge. Son culte se répandit dans toute la péninsule, même entre les nobles et les rois comme Alphonse X le Sage, les Poèmes recueillent quelques uns de ses prodiges. La tradition raconte que sous le règne de Doña Sancha, la sculpture romane fut apportait par des anges au sanctuaire de Notre Dame de Salas à Huesca.
Les cloches de la tour de La Candelera (Moyenne ou Santa Bárbara, de 650 kg, Petite ou Dominguera, de 428 kg et Grande ou María de las Candelas, de 900 kg), furent chargées pendant des siècles de communiquer aux habitants, les décès, les heures, les fêtes, la perte d’une personne, la Messe…
Aujourd’hui encore, les jours de fêtes, les jeunes montent au clocher, et avec grand respect et joie, font sonner les cloches. Cette tradition centenaire se transmet de père en fils et annonce un “grand jour” à Salas Altas.
Ermitage Virgen del Plano. Salas Bajas

Le chemin qui conduit à la fontaine, typique du Somontano, entre champs de culture et vignoble, nous emmène à la chapelle de la Vierge du Plano.
Elle fut construite à l’époque médiévale à l’endroit qu’occupait une ville romaine. Il est facile de trouver dans les alentours des petites tuiles qui formaient une mosaïque.
Le portique qui précède le temple est composé de deux colonnes appareillées, qui à l’origine reposaient sur un podium. Les chapiteaux sur lesquels descendent les arcs en plein cintre, bien que sobres, répondent au canon tronc pyramidal propre au gothique.
On peut encore y apprécier des restes de polychromie, car à l’époque médiévale, à l’intérieur et à l’extérieur des temples, les couleurs pures et intenses des chapiteaux et des fustes complètent le travail des tailleurs de pierre.
Un grand arc en plein cintre décoré de pointes de diamants permet l’accès au temple.
Ermitage de San Bartolomé. Torres de Alcanadre

Près du cimetière, la chapelle de San Bartolomé (XIII-XVIIe siècles) se dresse sur une terrasse avec une belle vue sur la rivière Alcanadre.
Le temple simple, rectangulaire, est articulé en cinq sections par de gros arcs brisés. La porte, en arc en plein cintre à deux anneaux, renvoie à un modèle populaire répandu dans tous le haut Aragon depuis le XIIIe siècle.
San Bartolomé, défenseur contre les démons et les orages, était très populaire à l’époque médiévale.
Son pèlerinage a lieu le Lundi de Pâques et le 24 août, fête de ce saint.