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Partant de Rodellar, depuis le quartier de la Honguera, où se trouve le village abandonné de Cheto, à 801 m., un beau parcours descend vers la vallée fertile du Mascún. Le chemin laisse derrière lui la fontaine, le Dauphin, la Cuca Bellostas, la Citadelle, les Aiguilles, le Chaos, le Beso ou los Oscuros, ainsi que la Pardina de Seral et le dolmen de Losa Mora, on arrive alors à Nasarre, à 1199 m.

Depuis les années 50 du XXe siècle, le village est abandonné, entouré de champs incultes. Il y avait ici une forge et un magnifique puit avec une chambre voûtée où est emmagasiné l’eau, et à laquelle on accédait par des escaliers. L’église de San Andrés se trouve un peu à l’écart du village.

La partie d’origine de la construction romane (du milieu du XIe siècle) se réduit à l’abside, centrée par une fenêtre en arc en plein cintre à vousseaux. Elle est construite en pierres de taille. Elle possède à l’extérieur une décoration à base de 11 petits arcs aveugles qui descendent sur des corbeaux. Ceux qui sont situés sur les côtés sont plus bas que les autres. Les ouvertures des arcs sont occupés par des tympans monolithiques.

Au dessus  et entre deux rangées de pierres de taille, apparaît une frise de 43 baguettes juxtaposées, placées en position verticale. Elles ont des caractéristiques uniques qui différencie ce temple du reste des constructions romane Larredense: elles sont plus courtes et un grand nombre d’entre elles sont décorées sur le bord de bandes obliques incisées, ressemblants à des cordes.

Au XVIIe siècle, l’église fut réformée et la construction de la nef, la tour, la sacristie et la porte d’entrée que l’on voit aujourd’hui correspondent à cette date. À l’intérieur, sur le linteau de la porte d’accès à la sacristie un panneau peint sur le mur est conservé, on peut y lire une inscription qui mentionne la date de la réforme: "SI(ENDO) / RE(TOR EL) / REB (ERENDO) / MOPS (EN PE) / DRO (AGU)/ ILAR / 1628".

 

  • Rodellar. San Martin de Nasarre

 

L’église Paroissiale est dédiée à Nuestra Señora de las Victorias (Notre Dame des Victoires), en honneur à la bataille de Lepant. Elle fut construite en pierres de taille, à l’exception de la galerie d’arcs en plein cintre qui couronne les murs, qui elle, fut réalisée en briques. Comme il est de coutume dans les temples construits à cette époque, (XVIe siècle) elle possède un chevet polygonal et une seule nef sur laquelle s’ouvrent les chapelles latérales. L’intérieur est éclairé par des fenêtres d’arcs en ogive, qui conservent toujours les fermetures en albâtre d’origine.

Les travaux furent réalisés à cheval entre les XVIe et XVIIe siècle, c’est pour cela que la décoration de la façade, datée de 1610, annonce déjà le style baroque: elle innonde chaque recoins de la superficie et les fûts des pilastres présentent un aspect bulbeux. Les reliefs des jambages ont un air précolombien et elles sont très semblables à celles de l’église d’Olsón, dans le Sobrarbe. Les deux splendides constructions portent le sceau du maître d’oeuvre Joan Torón, qui comme Antonio Torón forme une dynastie de maîtres constructeurs qui travaillèrent les grandes constructions du Somontano: Naval (1580) Colungo et Guardia (1585)

En examinant ses murs avec attention, on peut y découvrir de nombreuses marques de carriers. 
On accède à la tour, exempte et cimentée sur la crête sablonneuse, au travers d’escaliers sculptés dans la roche. Elle se compose de trois corps, un quadrangulaire et deux octogonaux; les tourelles des coins sont utilisées pour “conjurer” les orages

 

  • Azlor. Iglesia de Nuestra Señora de las Victorias 2
  • Azlor. Iglesia de Nuestra Señora de las Victorias 3
  • Azlor. Iglesia de Nuestra Señora de las Victorias 4
  • Azlor. Iglesia de Nuestra Señora de las Victorias

 

La structure et la décoration intérieure du temple correspondent au pure style roman de la fin du XIIe siècle: une abside semi-circulaire, une nef couverte de voûte en berceau, des demi colonnes aux chapiteaux grossièrement décorés de motifs végétaux et géométriques ...

La construction se prolonge dans le temps pour atteindre le XIIIe siècle où les influences gothiques sont évidentes sur les voûtes et les arcs, légèrement brisés, comme sur son impressionnante porte à vousseaux.

Au XVIe siècle, les deux chapelles latérales furent reformées, elles s’ouvrent sur la première section de la nef par le biais de monumentales portes de la renaissance. 
L’inscription qui apparaît à l’extérieur près de la porte, fait probablement référence à cette agrandissement ?: SpiN OSA ME FE ANO 1577

La chapelle du côté sud est recouverte d’une voûte en croisée d’ogive étoilée, tandis que celle du côté nord, au XIXe siècle, fut recouverte d’une voûte elliptique.
La porte est le lieu de passage obligé pour accéder à l’intérieur du temple et elle représente la frontière entre le monde extérieur et intérieur, un lieu de prière et de contemplation.

Elle est composée de 6 archivoltes toutes de différentes formes, formant un entonnoir, de telle manière que l’ouverture acquière une forme voûtée. Les archivoltes descendent sur des colonnes adossées avec des chapiteaux historiés. Le trou d’accès est déprimé et la superficie semi circulaire au dessus s’appelle le tympan.

Cet espace offre de multiples possibilités pour y disposer des bas-reliefs et il permit à l’artiste médiéval de couvrir toute la superficie.

De ses six archivoltes, deux présentent un échiquier et une décoration géométrique et la plus interne est décorée de métiers médiévaux (un berger, un chevalier, un musicien, un fabricant de tuile). Au centre apparaît la figure de Dieu, bénissant.

Sur les chapiteaux sont représentés la Pesée des actions de l’âme au moment du Jugement Final, Adam, Eve et l’Arbre de la Vie ou l’Expulsion du Paradis, bien qu’ils soient en très mauvais état.

Sur le tympan apparaît l’Epiphanie. La Vierge Mère dans la scène de l’Adoration par les Rois Mages, où ils symbolisent les trois âges de l’homme: jeunesse, maturité et la vieillesse. Sur un côté de la scène, la vielle figure de Saint José parait être absente, avec le regard distrait et la tête nonchalamment appuyée sur le bras droit, comme celui qui attend dans un coin que se termine une réunion familiale qui n’en finit pas. 
Deux têtes de lions soutiennent le tympan, comme des corbeaux. Si nos maisons ont des chiens de gardes, la maison de Dieu mérite comme gardien du temple la splendide figure d’un félin avec une crinière et d’énormes dents.

Celui de droite tient entre ses dents une figure humaine. Cette représentation nous indique que le lion est le gardien d’un lieu sacré, dans lequel il faut pénétrer avec un esprit qui renaît et exempt de péché. L’image représente une mort initiatique et symbolise l’entrée à la connaissance et à la vie éternelle. 

 

  • Peralta de Alcofea. Iglesia 2
  • Peralta de Alcofea. Iglesia 3
  • Peralta de Alcofea. Iglesia 4
  • Peralta de Alcofea. Iglesia

 

L’histoire raconte qu’à cet endroit, à 673 m. de haut existait un château au XIe siècle. L’image de la Vierge apparue sur un amandier au Berger Baladrán y est vénérée depuis toujours.

L’ensemble de ce monastère se compose de bâtiments de différentes époques et typologies. Les plus anciens, de la fin du XIIIe siècle, sont le cloître et l’église.

L’église médiévale fut construite au centre de l’esplanade sur une proéminence rocheuse, avec des pierres prises de El Pueyo même. Le plus ancien est la nef, composée de cinq parties séparées par de gros arcs en ogives au profil carré. Les pièces centrales des voûtes, appelées clés de voûte, sont décorées des barres d’Aragon, le blason de Barbastro ou l’amandier, arbre sur lequel est apparue la Vierge.

Une grande grille en fer sépare la nef du chevet. Celle-ci, à l’origine droite, fut substituée par une autre polygonale à cinq côtés au XVIIe siècle. L’espace fut recouvert d’une coupole hémisphérique, appuyée sur des pechinas (triangles de soutien), sur lesquels on peut voir le blasons du parrain de la restauration: l’évêque Alonso de Requeséns. Il ne reste que quelques vestiges des peintures avec lesquelles Diego Gutiérrez la décora en 1786.

Afin de satisfaire les fervents fidèles qui souhaitaient vénérer de près l’image de Notre Dame, on construisit derrière l’autel une niche ou petite chapelle au XVIIIe siècle à laquelle on accédait depuis le presbytère par un passage. L’intérieur fut décorait de peintures.

Sur le plafond on représenta des scènes de la vie de la Vierge (La Visitation, l’Annonciation, la Nativité et l’Epiphanie), des anges et des anges musiciens. Sur les pans on trouve des personnifications des vertus cardinales:

  • La Force, une femme à la complexion puissante, est parée comme une guerrière, elle est armée et elle porte un casque. 
  • La Justice porte une balance, symbole d’équité et une épée, emblème de la force avec laquelle elle doit appliquer ses décisions.
  • La Tempérance porte des pichets d’eau froide avec lesquels elle pourra refroidir les fers brûlants.
  • La Prudence porte un miroir, emblème de réflexion et de connaissance de soi-même, et un serpent qui rappelle la phrase de saint Matthieu “Soyez prudents comme les serpents et simples comme les colombes” (Mt 10, 16).

Dans une petite salle annexe à l’église, le tombeau gothique de saint Balandrán est conservé, c’était un homme de grande taille. La tradition veut que les jeunes à marier de Barbastro doivent être capable d’embrasser toute sa longueur avec les bras tendus avant de pouvoir aspirer au mariage.

 

  • El Pueyo 2
  • El Pueyo 3
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  • El Pueyo 6
  • El Pueyo

 

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