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Le premier jour de novembre est la date limite pour que les âmes des défunts intègre le lieu que la nature leur a assigné: l’au delà. Pour conduire les âmes perdues, de nombreux rituels ont été crées depuis très longtemps dans le Somontano. Des bruits, des prières, des lumières et des aliments veulent faciliter le passage. Tout cela se revit tous les ans à Radiquero pendant la célébration de la Nuit des Âmes.

La fête de la Toussaint, était un jour de deuil et de prière, célébré en signe de respect et de souvenirs des défunts. Le matin, les femmes venaient au cimetière pour déposer des fleurs sur les tombes des êtres chers. Les enfants passaient leur journée à fabriquer des têtes de mort avec les citrouilles que l’on faisait pousser dans les potagers pour nourrir les cochons. Le soir venu et peu avant la tombée de la nuit, on priait le Rosaire. Finalement, à l’arrivée de la “Nuit des Âmes”, le silence était rompu par le son des cloches, qui répétait heures après heures, le tintement des morts. Avec une bougie à l’intérieur de leur citrouille vide, les enfants parcouraient les rues du village, rituel avec on prétendait faire fuir les esprits errants et les renvoyer vers le lieu qui leur correspondait.

Cette nuit-là, dans les maison et autour de la cheminée, on racontait des histories de cimetières, de sorcières, de lutins et de revenants tandis qu’on mangeait des « huesos de santo », « buñuelos » ou « panellets » : il s’agit de petits gâteaux.

À Radiquero tous les 1 novembre on continue à fabriquer des têtes de morts en citrouille et le soir de la “Nuit des Âmes”, le village présente un aspect à la fois festif et ténébreux. Les gens se réunissent, on raconte des histoires mystérieuses et des contes, on réalise des ateliers, et on mange de savoureuses pâtisseries.

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Entre le village abandonné d’Otín, Nasarre et Rodellar, en chemin vers le canyon de Mascún, on arrive au Dolmen de Losa Mora.

Il s’agit d’un tombeau préhistorique construit par les premiers bergers du néolithique de Guara il y a environ 4.000 ans. On ne connaît leur culture qu’au travers de ces témoignages imposants, que nous appelons des mégalithes (de mega, grand et lithos, pierre). Celui-ci, dans la sierra de Guara appartient à un ensemble important qui géographiquement s’étend au travers des Pyrénées et des Sierras Extérieures. Faisant référence à une nouvelle culture funéraire qui s’est répandue dans toute l’Europe, les dolmens représentent une attitude spirituelle face à la mort, différente de celles connues jusqu’alors.

Martín Almagro le déterra en 1935 et il y trouva des os de plusieurs individus avec à leurs côtés des haches en pierre, des pointes de flèches, des couteaux en silex etc. On en déduit que dans la chambre intérieure, les constructeurs de ce dolmen et leurs descendants placèrent leurs morts avec leurs trousseaux, il s’agit d’enterrements collectifs. Après les enterrements le dolmen était recouvert entièrement à part une petite ouverture, formant un grand tombeau en pierres (de 12 m. de diamètre) duquel il reste encore des vestiges au pied du dolmen. Le tombeau est composé de pierres calcaires de taille moyenne, de 20 à 30 cm. et il est très érodé. Il ne couvre pas aujourd’hui toute la chambre et sa hauteur est de maximum 80 cm.

La chambre dont les mesures internes sont 1,80 x 1,90 x 1,20 m., est située au centre du tombeau. Elle a une forme rectangulaire légèrement trapézoïdale, ouverte vers l’Est, et elle se compose d’une dalle qui le recouvre presque entièrement (2,80 x 2,64 x 0,38 m,) de trois dalles latérales une de chaque côté (de 1,90 x 1,30 x 0,30 m.; 1,42 x 1,08 x 0,30m y 2,06 x 1,38 x 0,20 m) et une petite sur le côté d’accès qui sert de fermeture (98 x 72 x 0,14 m.). Toutes les dalles sont en calcaire.

Cette œuvre fut érigée grâce à des outils primitifs, de grands efforts et l’ingéniosité nécessaire pour déplacer les immenses dalles depuis le tozal de Llastras, à environ 500 mètres d’ici, à travers un relief accidenté.

Quelles sont les raisons qui les y poussèrent? Leur croyance en la vie au-delà de la mort, le désir d’honorer leurs ancêtres, le besoin de créer des espaces sacrés ou symboliques... ou peut-être, le désir de survivre au-delà des générations d’hommes. Ce qui est sûr, c’est que ce dolmen nous est arrivé défiant le passage du temps.

Autour de ce dolmen, les bergers de Guara racontent des légendes de sorcières, de trésors perdus, d’êtres fantastiques et d’événements extraordinaires, comme celui qui est arrivé à un voisin de Rodellar qui s’en allait faire du commerce à Nocito. En passant près de la Losa Mora une forme humaine avec des lumières brillantes autour de la tête, est montée sur la croupe de sa monture lui assenant des coups de bâtons.

Une légende raconte qu’un roi maure amoureux d’une princesse chrétienne s’enfuit à cheval avec elle, poursuivis par la famille et enveloppés dans un nuage de flèche. En descendant de son cheval il découvrit que sa bien aimée était morte. Il la pleura amèrement, enterra ses restes et à cet endroit construisit le tombeau. Il alla ensuite à la rencontre de ses ennemis et se laissa tuer.

On raconte aussi qu’il y avait sur ces terres une fileuse avec sa quenouille et une grande pierre sur la tête. Quand elle arriva au dolmen elle mis la pierre en position horizontale sur deux autres qui s’y trouvaient déjà. Le fil que la fileuse travaille dans sa quenouille représente la vie: quand il n’y a plus de fil, la mort arrive. Elle utilise alors la pierre pour en faire sa propre tombe.

 

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  • Rodellar. Dolmen de la Losa Mora 3
  • Rodellar. Dolmen de la Losa Mora

 

On raconte qu’à Salas Altas vécut la sorcière Gracia la Nadala, dont le pouvoir était tel qu’elle présenta, Dominica la Boiteuse, une autre sorcière de Pozán de Vero, au diable même. Avec d’autres sorcières de la région, elles se réunissaient les vendredis à minuit sur el Rocher de Güera pour planifier leurs méfaits: jeter un mauvais sort à un enfant, maudire un animal domestique, faire se disputer les fiancés le soir de leur mariage…

Craintifs de leur pouvoir, les habitants du Somontano essayèrent de s’en protéger par des éléments magiques: des symboles solaires, des croix, des loquets, de grossières figurines sculptées dans le bois et placées sous les auvents pour éviter que le mal n’entre dans les maisons.

Casa Cosme, Pedrochil et Mateu conservent sur leurs auvents en bois des amulettes, connus à Salas Altas sous le nom de repousses sorcières «espantabrujas». Il s’agit de figures grossières qui rapellent des visages, placés en haut des maisons, près de l’entrée du grenier, pour protéger la maison de l’attaque des sorcières ou d’autres démons.

La tradition raconte que dans cette localité vécut une puissante sorcière, Gracias la Nadala. Son nom apparaît dans le procès de l’inquisition ouvert contre Dominica la Boiteuse, sorcière de Pozán de Vero. On y dit qu’elles tuèrent ensemble de nombreux enfants en pénétrant dans leurs maisons aidées du diable.

Sur le chemin de Salas Altas à Buera, se trouve le Rocher de Güera où la tradition raconte que se réunissaient les sorcières des alentours pour y célébrer des maléfiques où elles se transformaient en chat noir et en chèvres à l’aide de potions et d’onguents..

 

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Son muchas las historias, creencias y leyendas que nos pueden contar sobre Guara Somontano.

Pero.. ¿qué es una leyenda? Es una narración de hechos naturales, sobrenaturales o mezclados, que se transmite de generación en generación en forma oral o escrita. Generalmente, el relato se sitúa de forma imprecisa entre el mito y el suceso verídico, lo que le confiere cierta singularidad.

En Guara Somontano encontrarás leyendas sobre brujas, aparecidos y endemoniados, de santos y apariciones milagrosas, que explican hechos históricos y construcciones, rituales, o que nos exponen la formacion de elementos naturales.

¡Adéntrate en este mundo mágico y misterioso!

Si quieres profundizar en este tema, no puedes dejar de visitar el Centro de Interpretación de Leyendas y Tradiones en Adahuesca.

 

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