PUEBLOS
Bierge

Ce village s'était établit à l'origine sur une colline connue sous le nom de Monte Cascallo, où jadis, il y aurait eu un château. L'Eglise paroissiale, consacrée à Santiago, est le fruit d'une rénovation réalisée au XVIe siècle d'un temple plus ancien. La décoration de son portail de style Renaissance et la galerie à arcades en pleins cintres et en briques, sont des références chronologiques évidentes. La chapelle de San Lorenzo passe inaperçue entre les maisons.
Avec le temps, ce hameau s'est étendu jusqu’au flanc de la colline et de la plaine. La plupart de ses maisons présentent des blasons qui reflètent la fièvre nobiliaire du XVIIIe siècle. Ils sont localisés sur de magnifiques portails ouverts en arc plein cintre, présentant des claveaux de très grande dimension, parfaitement travaillés et insérés dans l'arc.
Le 10 août on prépare un feu sur la place où les enfants brûlent un pantin garni de paille. On fait cuire à la braise des pommes de terre et des anchois, et on boit des pêches au vin.
San Lorenzo, San Lorenzo,
en qué tiempo has venido,
en el tiempo de las uvas,
el melocotón y el vino
Morilla

Morilla, localité qui appartient à la municipalité d’Ilche, se trouve à 350 mètres d’altitude, dans la plaine entre Ilche et Monesma, au sud du Somontano.
Petit noyau dont les bâtiments maintiennent le style populaire de la région à base de brique et de banche.
L’église Paroissiale de San Andrés, de style baroque, fut construite au XVIIè siècle, en pierres de taille et en banche. Son unique nef est recouverte d’une voûte en berceau à lunettes. La tour clocher de l’église de Morilla, construite entièrement en brique, a la particularité d’être un peu à l’écart.
Sur une petit colline on peut admirer les restes de ce qui fut le château de Gramapán (XIIe au XVIe siècle), aussi connu comme le château de Morilla.
Célèbre ses fêtes de San Andrés, le 30 novembre.
Berbegal

Près de Berbegal il existe des rochers aux formes curieuses: le Peñón de Muyed ou la Peña de Santa Águeda. Selon la légende, il s’agirait de menhirs, des monuments mégalithiques plantés verticalement dans le sol, qui apparemment étaient utilisés pour réaliser des rituels de sacrifices humains.
Mais les origines véritables de Berbegal sont romaines. La présence de la voie romaine qui unissait les villes de Ilerda (Lérida) et Osca (Huesca) favorisât la création de nouvelles assises au service de la voie, comme la Caum romaine, qui se trouvait sans doute dans la municipalité de Berbegal. De Caum partait la voie subsidiaire qui reliait la voie principale avec les terres du Somontano.
Les terres de Berbegal firent parties de l’Espagne musulmane jusqu’en 1088 quand se produisit l’occupation militaire par le roi Sancho Ramírez et le repeuplement partiel du territoire. Des paysans libres s’installèrent dans la région sous la protection des châteaux, comme celui de Gramapán, lesquels se multipliaient sur le territoire et près des belles églises romanes comme celle de Santa María La Blanca.
L’ancienne voie romaine était toujours utilisée au moyen âge et les troupes du Cid Campeador y passèrent, à la fin du XIe siècle. Son tracé, qui coïncide en partie avec un embranchement du Chemin de Compostelle, passe à côté de l’ermitage roman de Santa Águeda.
Le Roi d’Aragon, Comte de Barcelone, conquérant de Valence et de Majorque, Jacques I d’Aragon, dans les premières et difficiles années de son règne, au début du XIIIe siècle, reçut l’appui de cette Cité pour faire face aux troupes des nobles aragonais et catalans qui signaient des alliances et les rompaient sans cesse à la recherche de leurs propres intérêts.
En remerciement de l’appui reçut, il lui concéda des privilèges, des franchises et une foire bimensuelle. En tant que Cité du domaine royal, soumise à la seule autorité royale, ces privilèges furent conservés et rénovés durant les siècles suivants par Ferdinand II d’Aragon, Charles I ou Philippe II.
Au XVIIe siècle, la tension grandissante entre la Catalogne et la Couronne dégénéra finalement en une guerre ouverte, pendant laquelle les aragonais apportèrent tous les moyens matériels et humains possibles. Ces temps tumultueux générèrent une chose peu habituelle: les visites du roi Philippe IV sur ces terres aragonaises, et plus concrètement à Berbegal, qui se convertit en arsenal et caserne de l’armée impériale lors de sa progression vers la Catalogne.
Le centre urbain, à l’aspect bigarré, fut muraillé et il possédait deux portes (une au nord et l’autre au sud). Les maisons, dont certaines possèdent des blasons héraldiques, sont construites sur une pierre sablonneuse dans laquelle furent creusés des « cías » cavités servant à emmagasiner de l’huile ou du vin , des réservoirs et de nombreux puits d’eau quelque peu saumâtre.
L’Arc de l’Hôpital est l’unique vestige de l’ancien hôpital pour pèlerins.
La Maison Consistoriale est un bâtiment à l’air noble réalisé en brique sur un socle en pierre de taille. Il possède trois étages et il se termine par la galerie d’arc en plein cintre caractéristique.
Le méridien de Greenwich est une ligne imaginaire qui sert à orienter l’homme sur le globe terrestre et il fixe, entre autre, les fuseaux horaires. Cette ligne méridienne qui passe par la ville anglaise, passe aussi à Berbegal. C’est pourquoi le sentier qui entoure le tozal de Berbegal, s’appelle Chemin du Méridien. Tout au long du parcours, on a de splendides vues sur le Somontano, orientées vers les quatre points cardinaux et vers plus de 70 villages.
À Berbegal passe une variante du chemin de Compostelle, qui coïncide en partie avec le tracé de la voie romaine. Très près de Berbegal, en suivant le tracé de ce chemin, on trouve l’Ermitage de Santa Águeda, bâtiment roman (XIIe siècle) de petites dimensions, à une nef et à l’abside semi-circulaire.
À environ 3,5 km. de Berbegal, au croisement de deux chemins, celui de Berbegal à Peralta de Alcofea et celui de Lagunarrota à Pertusa, se trouve l’ermitage et la Fontaine de San Gregorio (abreuvoir et lavoir), du XVIe siècle.
Castejón del Puente

La municipalité de Castejón del Puente s’étend le long de la rive droite de la rivière Cinca. Bien qu’historiquement liée au territoire du Cinca Medio, elle est aujourd’hui complètement intégrée à la Comarque du Somontano.
Depuis l’antiquité romaine, Castejón del Puente était un important point de communication entre l’Est et la zone cantabrique. L’histoire a légué à Castejón d’importants vestiges comme les restes du pont, l’église paroissiale, l’ermitage de la Bella ou les tranchées et la roue hydraulique.
La municipalité de Castejón del Puente possède deux zones qui font parties de l’inventaire national des Lieux d’Intérêts Communautaires quant à la biodiversité des espaces naturels du Réseau Natura 2000. La forêt de rive de la rivière Cinca et les Falaises de Yesos accueillent des espèces aussi singulières que la loutre, le vautour percnoptère, ou la bennie fluviatile. Différentes espèces aquatiques, le héron et une riche population de cigognes blanches, ne sont qu’un échantillon de la richesse ornithologique de la zone.
Des chênes verts, des collines clairsemé de végétation steppique, de fertiles potagers, des forêts de rive et des méandres sont les joyaux dont les habitants de Castejón prennent soin et dont ils profitent, par la pratique de la pêche sportive (truites et civelles) et de la chasse aux gros gibiers (sanglier) et aux petits gibiers (caille, perdrix et lapin).