Les moulins à huile répartis sur tout le territoire, sont les témoins de la richesse que l’olivier a apporté traditionnellement aux habitants du Somontano. Il y eut des moulins à Colungo, Laluenga, Hoz de Barbastro, Buera, Radiquero, Rodellar, Abiego, Azlor, Estadilla, El Grado, Mipanas, Castillazuelo, Salas Bajas, Pozán de Vero...  Ceux d’Adahuesca, Peralta de Alcofea, Alquézar et Salas Altas, au caractère familial, sont toujours actifs. Ceux de Bierge, Costean et Barbastro produisent et commercialisent aujourd’hui des huiles d’excellentes qualités.

Les éléments de base à la production d’huile dans les moulins du Somontano  étaient la meule cylindrique pour moudre les olives et un pressoir à bascule pour extraire l’huile.

Les olives étaient transportaient dans des sacs jusqu’à la meule cylindrique dont le poids triturait le fruit sans lui enlever le noyau, on obtenait ainsi une pâte homogène, épaisse et lourde. Une mule attachée à l’axe de la meule, tournait et tournait sans trêve, tandis que les autres mangeaient dans l’écurie, attendant leur tour pour faire tourner la meule.

La pâte moulue était placée entre des scourtins pour en extraire le jus huileux par le pressage.

Le pressoir à bascule (ou à poutre) est un mécanisme monumental fait intégralement en bois, dont l’envergure, la plupart du temps, est proche des 15 m. Au fur et à mesure que les ouvriers font tourner la vis, le quintal en pierre  (d’environ 3.000 kg.) suspendu à une extrémité de la poutre, exerçait une pression progressive et lente sur les scourtins remplis de pâte d’olive, situés à l’autre extrémité dans une cuve circulaire en pierre appelée « regafia ».

Après le premier pressage, l'huile obtenue suivait un petit canal vers les bassins de décantation.  Malgré cette première pression, la pâte retenue dans les
scourtins renfermait toujours de l'huile et pour l'extraire des grignons (partie solide), on ébouillantait cette pâte pour procéder à une seconde pression et parfois même à une troisième.  Le produit obtenu étant d'une qualité inférieure à l'huile sortant de la première pression, il était donc primordial de ne pas mélanger les différentes huiles.

Ce pressoir provient de la localité de Puy de Cinca, située sur la rive gauche du barrage de El Grado, village abandoné en 1968 à cause de la construction de la retenue d’eau. On peut  lire sur le pressoir l’inscription "Andreas Loste me fit en 1818".

 

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